CSE du 10 janvier 2022 : compte rendu
Sujets abordés : suivi COVID, déploiement du Contrat d’Engagement Jeune
Point de suivi crise sanitaire COVID
Le DR rappelle qu’il faut délivrer l’offre de service en maintenant les agences ouvertes. 3 jours de télétravail en moyenne (compte tenu de l’activité spécifique de Pôle Emploi).
Appel à la grève du 1er février, le DR décale le séminaire des managers prévu à cette date pour ne pas mettre de pression particulière.
Une année particulière s’annonce, on a réussi 2021 malgré les contraintes qui pèsent sur Pôle Emploi.
Le DR est attentif à la QVT et à l’accompagnement des équipes.
83 cas positifs la semaine dernière. Le DR précise que les urgences sont saturées sur Marseille.
PRA 2 aménagé réaménagé version 2022 (les modifications portent essentiellement sur le maintien des activités sous conditions, les entretiens dématérialisés, le télétravail à 3 jours en moyenne et jusqu’à 4 jours pour les fonctions supports, la prise en charge des frais de transport). Le déploiement de l’accord télétravail est suspendu. Le déploiement des téléphones (au nombre de 1900 au départ) va être déployé par les services logistiques. Le reste du matériel spécifique au télétravail se fera au fil de l’eau.
La Note RH 18-1 du 5 janvier a été envoyée dans le réseau.
Le DR nous informe que si un site ne peut pas ouvrir par manque de personnel, l’usage du vidéo portier peut être envisagé (et/ou si la situation sanitaire se dégrade). La question qui reste en suspens est le positionnement de tous les agents sur les postes d’accueil y compris ceux cofinancés par le FSE.
Concernant les masques, le type 2 de chirurgical est prévu pour les personnes vulnérables (pas FFP2 à ce stade).
En attente des résultats sur les capteurs de CO2 dans les agences (l’info sera transmise au CSEC), qui devraient être déployés dans les ZLA qui ne peuvent être aérées naturellement.
Pas de problème de stock, la livraison de gel a été suspendue pendant les vacances mais reprise des livraisons depuis le 3 janvier.
Gestion des cas contacts et des cas positifs
Déploiement du « Contrat d’Engagement Jeune pour les jeunes les plus éloignés de l’emploi » au sein des agences Pôle emploi (CEJ)
Sujet vu en CSEC le 20 décembre 2021.
Le Contrat d’Engagement Jeune s’adresse à tous les jeunes de 16 ans à moins de 26 ans (29 ans pour les jeunes en situation de handicap) qui sont ou pourraient se trouver durablement sans emploi ni formation, qui souvent manquent de ressources financières, sociales et familiales et qui souhaitent s’engager activement dans un parcours vers l’emploi.
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Cible des jeunes peu diplômés et/ou en risque d’exclusion professionnelle et prêts à s’engager
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Doit être en mis en œuvre au 1er mars 2022
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L’objectif pour Pôle emploi sera d’accompagner 100 000 jeunes pour 2022
Le Contrat d’Engagement Jeunes (CEJ) vise à proposer, dans un cadre contractuel, à des jeunes rencontrant des difficultés d’accès à l’emploi et confrontés à un risque d’exclusion professionnelle :
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Un programme intensif d’activités de 15 à 20h par semaine minimum, avec un suivi par un référent unique tout au long du parcours du jeune, jusqu’à sa réinsertion durable.
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Taille portefeuille : 30 jeunes avec des contacts hebdomadaires a minima par téléphone et au moins 1 fois par mois en entretien de face à face (DE en portefeuille “actifs”).
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Accompagnement initial 6 mois porté à 12 mois maximum – 18 mois exceptionnellement
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Une allocation pouvant aller jusqu’à 500€ par mois pour les jeunes qui en ont besoin, c’est à dire des jeunes sans ressources qui ne sont pas en mesure de suivre un accompagnement exigeant tout en subvenant à leurs besoins (max 500€/mois pour les jeunes détachés fiscalement ou rattachés à un foyer non imposable et 300€/mois (jeunes rattachés à un foyer imposable de tranche 1).
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Une application numérique portée par l’Etat pour mettre le jeune au centre de l’accompagnement, lui faciliter les échanges avec son référent et le suivi de son parcours.
Une revue de portefeuilles est prévue pour intégrer les jeunes dans ce dispositif dès la fin du mois de janvier.
Ressources RH :
- Besoin : 1667 ETP (141 ETP en PACA) financement 46% FSE et 54% Etat
- Transfert d’effectifs AIJ actuellement présents en agence vers le CEJ : 767
- Renfort : 900 ETP en CDI (69.5 ETP en PACA)
- A minima 1 ptf / agence (opéra) max 4 ptf :
- 1 ETP pour les agences plus petites
- 2 ETP pour les agences moyennes
- 3 ETP pour les agences les plus importantes
- Par exception un nombre d’agence restreint sera doté de 4 ETP
- A minima 1 ptf / agence (opéra) max 4 ptf :
Après installation des conseillers dédiés au CEJ, il resterait 77 conseillers AIJ en région PACA
Les portefeuilles CEJ sont pris en charge par des conseillers expérimentés CDI à dominante accompagnement (prioritairement de conseillers en charge de l’AIJ).
Les conseillers en charge des portefeuilles CEJ reçoivent une lettre d’affectation qui précise que leur temps de travail est entièrement consacré au dispositif CEJ (ESI et accompagnement des jeunes en CEJ).
Cette lettre d'affectation sera d'une durée de 12 mois reconductibles.
La CFE-CGC Métiers de l’Emploi s’interroge sur le pilotage et sur l’opérationnalité du dispositif.
La CFE-CGC Métiers de l’Emploi demande quels sont les indicateurs de suivi de ce dispositif pour quels résultats attendus ?
La DR répond qu’il n’y a pas d’indicateur spécifique, l’objectif est d’avoir le plus de retours à l’emploi possibles (à ce stade, pas de condition de durée de contrat ni d’intensité). Il n’y a pas d’objectif de pourcentage de jeunes à placer. Ce sont les mêmes indicateurs que nous connaissons déjà. Un indicateur sur la satisfaction du jeune sur son accompagnement serait intéressant.
Le report FSE serait semi-automatique comme actuellement depuis la dernière version informatique.
Les conseillers CEJ seront fortement incités à mobiliser l'ensemble des prestations. La CFE-CGC Métiers de l’Emploi demande s’il y aura un indicateur de suivi sur la mobilisation des services.
La DR répond qu’il n’y a pas d’indicateur spécifique de suivi
La CFE-CGC Métiers de l’Emploi demande comment, et par qui, sera mesurée la réalisation du programme d’activités (15 à 20h par semaine minimum) et notamment pour les jeunes déjà inscrits et qui ont déjà suivi des prestations.
La DR répond que ce sera une moyenne d’heures pour le jeune et c’est l’addition des prestations, des temps autonomes du jeune et des services des prestataires et partenaires. Un outil provisoire de mesure d’activité est en cours. C’est un accord entre le jeune et le conseiller.
Au niveau opérationnel, l’application dispose d’un module conversationnel. La CFE-CGC Métiers de l’Emploi demande si un délai de réponse sera imposé à l’instar des @mails.net et s’il existe un pont informatique entre cette application et nos applicatifs pour éviter de jongler entre les matériels, logiciels et la double saisie ?
La DR répond ne pas avoir d’indication particulière, pas de délais de réponse pour l’instant. Application en cours de développement. Pas de lien à ce stade entre le SI et l’application.
La CFE-CGC Métiers de l’Emploi demande comment sont gérées les absences du conseiller référent qui doit mettre les parcours intensifs, notamment sur les petits sites et quelle gestion de l’application ?
La DR répond que selon la durée de l’absence, le conseiller CEJ pourra être remplacé. Une réflexion est en cours concernant une mutualisation par bassin selon les territoires.
La CFE-CGC Métiers de l’Emploi demande une confirmation sur la possibilité de mobilisation de l’offre de service de Pôle emploi des départements limitrophes.
Pour la DR il n’y a pas d’obstacle à mobiliser les prestations des autres sites Pôle Emploi.
La CFE-CGC Métiers de l’Emploi demande s’il y a des sanctions pour le jeune en cas de non-respect du programme d’activités (15 à 20h par semaine).
La DR précise qu’il n’y aura pas de sanction de type « radiation » du jeune mais si l’engagement n’est pas tenu, il y aura un impact sur le montant de l’allocation versée.
La CFE-CGC Métiers de l’Emploi demande si des dispositifs spécifiques complémentaires seront mobilisables (AIF spéciale CEJ, aide au permis, enveloppe CIE jeune CEJ, AMG dérogatoire notamment pour faire des visites de site…)
La DR répond qu’il y a une augmentation du budget prestation pour répondre à la commande CEJ mais a priori, pas de financement complémentaire sur les autres dispositifs.
La CFE-CGC Métiers de l’Emploi demande si le conseiller CEJ doit suivre les jeunes même lorsqu’ils basculent en portefeuille « inactif ».
La DR nous informe qu’il est prévu dans le CEJ un suivi dans l’emploi dans le 1er mois.
Un contact avec le conseiller CEJ est aussi prévu en sortie d’emploi/formation.
La CFE-CGC Métiers de l’Emploi s’interroge sur notre relation partenariale avec les missions locales qui gèreront aussi le CEJ : pourront-elles mobiliser nos prestations et dans quelles conditions (inscription obligatoire du jeune en tant que DE) ?
La DR nous répond que les ML peuvent prescrire sans que le jeune soit inscrit en tant que DE. Des discussions sont en cours avec les Missions Locales ARDML pour mieux travailler ensemble (réunion prévue le 21/01/2022).
Les garanties jeunes gérées par les Missions Locales deviendront à terme des Contrats Engagement Jeunes.
La CFE-CGC Métiers de l’Emploi constate qu’il y a une augmentation du plafond d’emploi pour mettre en place ce dispositif mais dans quelques temps il y a aura aussi la fin des contrats RFI.
La CFE-CGC Métiers de l’Emploi pose 3 alertes :
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La relation partenariale avec les missions locales risque de se tendre de par la création de ce dispositif qui impacte et met en concurrence les 2 structures.
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Les activités dites « contraintes » continuent de reposer sur les épaules d’une part toujours plus restreinte de conseillers du fait de la multiplication des dispositifs. Cette alerte est encore plus forte pour les « petites » agences.
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La charge supplémentaire qui va peser sur les épaules :
- Des conseillers GDD au moment de la création des portefeuilles de jeunes impliquant la liquidation de nouvelles DAL dans une période où d’autres projets se déploient tels que le CRI.
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Des ELD qui vont devoir mettre en place ce nouveau dispositif en même temps que d’autres déploiements, recruter, accueillir, et accompagner les nouveaux collègues mais aussi présenter et faire vivre ce nouveau dispositif au milieu des autres.
La CFE-CGC Métiers de l’Emploi alerte aussi la DR sur la nouvelle gestion du courrier dans les sites depuis début janvier. Un délai de prévenance extrêmement court pour informer de la suppression de la navette courrier et certains sites ne sont toujours pas dotés des sacoches spécifiques à ce nouveau marché….
La DR prend en compte l’alerte mais n’a pas de réponse à nous apporter.